La mémoire des corps

Portraits dansés à l'Ehpad Le Bon Vieux Temps de Gorges entre résidents et artistes de la compagnie Yvann Alexandre

Quel paysage, quel lieu, quelle ambiance vous évoque le mot danse ? Dans les couloirs et les jardins des Ehpads du territoire, résidents et personnel prennent la pose avec les danseurs de la compagnie Yvann Alexandre et en profitent pour raconter un souvenir de danse.

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Jeanine
78 ans

Ma mère n’aimait pas danser, mon père adorait ça. J’ai une fille qui faisait de la danse folklorique bretonne à Clisson, mais moi non, c’était pas mon truc. J’ai jamais trop dansé mais j’aime beaucoup regarder des spectacles. N’importe quelle danse, je suis ouverte à tout. C’est beau, c’est gracieux, c’est enrichissant.

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Julie
34 ans

La danse, ce n’est pas quelque chose qui m’attire. Moi c’est plutôt le sport : le basket. J’en fais depuis que j’ai six ans. De mes 15 à 18 ans, j’ai fait partie d’une association dans ma commune, l’ACDC, et on faisait un spectacle qui regroupe des chants, des sketchs et des danses. Avec mes copines nous avions créé des petites chorégraphies toutes simples. Être sur scène seule ce n’est pas mon truc, donc les danses en groupe c’était le bon compromis. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir le rythme ou ce truc dans la peau que les danseurs ont.

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Gilbert
92 ans

La danse, c’est pas mon truc, ça ne m’évoque pas grand chose, je ne sais pas pourquoi. J’ai même jamais dansé la valse.

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Armandine
74 ans

Quand j’étais dans le Morbihan, aux bals de mariages, j’aimais bien danser. La valse, c’est ma préférée. La valse oui, le tango non.

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Gustave
83 ans

Avant, je dansais n’importe quelle danse : la java, le tango, la rumba, le boléro, le twist. J’allais au bal avec Yves, mon copain Yvon. Il m’emmenait avec sa voiture, je payais l’essence et on s’amusait jusqu’à cinq ou six heures du matin, tous les samedis soirs et quelquefois le dimanche soir. C’était des bals musette. On en a fait.

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Hugo
30 ans

Mes premiers souvenirs de danse, c’est de voir ma mère sur scène. Et puis j’ai rencontré Yvann Alexandre très jeune et j’ai vu ses spectacles quand j’étais enfant. C’est quelque chose qui m’a marqué tout petit. Plus tard, j’ai fait du kung fu qui est un art martial très chorégraphié. Et quand je fais de la vidéo, pour moi, c’est une chorégraphie en soi. La danse c’est un corps en mouvement et la vidéo c’est de l’image en mouvement.