Quel paysage, quel lieu, quelle ambiance vous évoque le mot danse ? Dans les couloirs et les jardins des Ehpads du territoire, résidents et personnel prennent la pose avec les danseurs de la compagnie Yvann Alexandre et en profitent pour raconter un souvenir de danse.
Jeannette
89 ans
Moins que mon mari
Quand on est dans le commerce, c’est pas toujours évident, on n’a pas beaucoup le temps d’avoir des occupations à côté. Mais quand il y avait des petits moments, on dansait. J’aimais bien ça, mais moins que mon mari. Pour lui, c’était primordial. On partageait ça ensemble.
Aline
91 ans
La vraie danse
La danse, c’est quand on voit tourner, évoluer, faire de la polka, de la java. Pour moi, c’est ça la vraie danse. Mes enfants dansaient très bien, ils avaient même fait un concours et avaient dansé neuf heures de suite. Il faut être souple pour ça. J’en ai parlé au chorégraphe, je lui ai dit : c’est bien, vous ne devez pas avoir de douleur du tout ! Il m’a répondu qu’il en avait bien quand même !
Alexandra
49 ans
Le tutu
J’ai fait de la danse comme toutes les petites filles, de la danse classique, avec le tutu. Mais bon, je n’en ai pas gardé un souvenir terrible. J’aime bien danser comme ça, pour lâcher prise, se faire plaisir, mais ça s’arrête là. Je ne suis pas souple du tout et j’admire ce qu’arrivent à faire les danseurs et les danseuses.
André
93 ans
Se laisser entraîner
Je n’ai jamais beaucoup pratiqué parce que j’ai été en pension jusqu’à 15 ans et après j’ai travaillé. J’allais bien au bal comme tout le monde mais je n’ai jamais été un grand danseur. J’ai fait du théâtre, j’ai joué dans l’harmonie. À l’époque, il y avait du monde aux mariages, là on dansait beaucoup. On était toujours une dizaine de copains ensemble. Quand il y en avait un qui était assis, les autres l’entrainaient pour aller sur la piste.
Jeanine
89 ans
Tous les dimanches
J’ai dansé quand j’étais adolescente dans les fêtes communales, dans les thés dansants avec des orchestres. On était quatre filles, bien surveillées par nos parents. On y allait à vélo et il fallait rentrer à l’heure. Ensuite, j’ai beaucoup dansé avec mon mari, presque tous les dimanches. On faisait de la valse, du tango, toutes les danses de l’époque. Ça nous distrayait, ça nous changeait du travail.